Analyse de la dépendance alimentaire aux importations des ménages dans trois communes de la ville de Lubumbashi, RDC
Pages : 388-396, DOI : https://doi.org/10.14741/ijmcr/v.8.3.7Download PDF
L’accès permanant à l’alimentation reste un défi pour la majorité de la population en Afrique Subsaharienne car la plupart des pays dans cette région présentent un déficit alimentaire. C’est le cas de la RDC, un pays paradoxalement riche en ressources naturelles qui importe à travers la province du Haut Katanga des produits alimentaires en provenance de l’Afrique australe. Ces importations alimentaires accentuent le niveau de vulnérabilité des ménages face aux chocs des prix sur les marchés intérieurs. Ce présent article met en évidence la part de cette dépendance alimentaire dans la zone urbaine de Lubumbashi, un grand centre de consommation. Pour sa réalisation, l’observation directe et les enquêtes ont permis de collecter les données primaires à travers un échantillonnage aléatoire de nonante ménages dans trois communes (Lubumbashi, Kampemba et Annexe) de la ville de Lubumbashi au cours de 2015 et 2016 en raison de 30 ménages par commune. Les résultats renseignent que près de 60% des produits agricoles consommés sont importés contre 40% produits localement. En outre, cette dépendance alimentaire varie en fonction des types de produits dans les proportions telles que le sucre (100%), l’huile végétale (96%), la pomme de terre (94%), le lait (94%), le riz (65%), le fruit (55%), le maïs (44%), la viande (43%), la tomate (21%) et l’oignon (21%). Cette situation conduit à des pertes de devises conséquentes et montre en même temps, l’importance relative dans le développement de ces différentes filières au niveau local afin de sortir cette impasse.
Mots clés : Ménage, Dépendance, Importation, production locale et Dépenses alimentaires